Le commandant en chef de la Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité (MMS) en Haïti, Godfrey Otunge, a récemment exprimé des prévisions alarmantes pour les gangs opérant dans le pays. Avec l’arrivée d’un contingent de policiers guatémaltèques et salvadoriens, Otunge a déclaré que l’année 2025 serait particulièrement difficile pour ces groupes criminels. Ce renforcement, qui a eu lieu le 3 janvier 2025, est considéré comme une étape cruciale dans la lutte contre la violence des gangs qui sévit en Haïti.
Les nouvelles troupes, comprenant environ 75 policiers guatémaltèques et 8 salvadoriens, ont été intégrées à la mission déjà existante qui comprend des officiers kenyans. Cette opération vise à soutenir la police nationale haïtienne (PNH) face à l’escalade de la violence, qui a atteint des niveaux alarmants, avec des gangs contrôlant près de 85 % de Port-au-Prince. Otunge a souligné que ces renforts permettront d’intensifier les opérations contre les gangs et d’ouvrir de nouvelles bases opérationnelles dans le pays pour mieux coordonner les efforts de sécurité.
Otunge a été clair sur les conséquences auxquelles les gangs devront faire face : « Ils n’auront nulle part où se cacher. Nous allons les déloger de leurs bastions. » Il a précisé que les gangs avaient deux choix : se rendre et faire face à la justice ou affronter les forces de sécurité sur le terrain. Cette déclaration reflète une détermination accrue des autorités à restaurer l’ordre public dans un contexte où la violence gangstériste a profondément perturbé la vie quotidienne des Haïtiens.
La situation en Haïti est exacerbée par un contexte socio-économique difficile, marqué par une crise alimentaire croissante et des catastrophes naturelles. Depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse en 2021, le pays a vu une montée en flèche des activités criminelles. Les forces internationales, bien qu’elles aient été déployées avec des retards significatifs et des ressources limitées, sont désormais renforcées par ces nouvelles troupes qui apportent une expertise supplémentaire dans le combat contre la criminalité organisée.
En conclusion, l’arrivée de ces policiers guatémaltèques et salvadoriens représente un tournant potentiel dans la lutte contre les gangs en Haïti. Avec un soutien international accru et une volonté manifeste de rétablir l’ordre, les autorités espèrent pouvoir inverser la tendance actuelle de violence et d’insécurité qui frappe le pays depuis plusieurs années.