Le conseiller présidentiel Smith Augustin, déjà inculpé dans le scandale de la BNC, est au cœur d’une nouvelle controverse : il aurait usé de son influence pour faire nommer sa femme et sa maîtresse à des postes diplomatiques stratégiques.
Nouveau scandale dans les sphères du pouvoir haïtien. Smith Augustin, conseiller au sein du Conseil présidentiel de transition (CPT) et figure de la coalition RED/EDE/COMPROMIS, est accusé d’avoir placé plusieurs de ses proches à des postes clés de la diplomatie haïtienne. Selon des informations obtenues par Global Infos, il aurait notamment fait nommer son épouse, Nathalie Augustin, à l’ambassade d’Haïti au Mexique, et une maîtresse présumée, Annie Thamar Garçon, en poste en Espagne.
Cette pratique de favoritisme ne serait pas une première pour Augustin. Il aurait également exercé des pressions sur le ministère des Affaires étrangères pour obtenir la nomination de Lonick Léandre, un proche également cité dans le dossier de la Banque nationale de crédit (BNC), au poste de Ministre Conseiller aux Bahamas. Face à la dénonciation publique du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), cette nomination a toutefois été annulée.
Une source interne au CPT, ayant requis l’anonymat, a confié à Global Infos que Smith Augustin est considéré comme « le plus cupide des conseillers présidentiels ». Ses agissements, mêlant intérêts personnels, favoritisme et instrumentalisation de la diplomatie, jettent une ombre sur la crédibilité du gouvernement de transition.
Ces révélations s’ajoutent à une longue série de soupçons entourant la gestion du pouvoir par certains membres du CPT, en pleine période d’instabilité politique et de quête de légitimité internationale pour Haïti.