Le Comité des sanctions de l’ONU a inscrit sept Haïtiens sur sa liste de sanctions, ciblant des individus liés à des violences armées, au financement de gangs et à la corruption. Ces sanctions, mises en place par la résolution 2653 adoptée en octobre 2022, incluent un gel des avoirs, une interdiction de voyager et un embargo sur les armes. Elles visent à contrer les activités criminelles qui menacent la paix et la sécurité en Haïti, un pays en proie à une violence gangstérisée croissante.
Les critères pour figurer sur cette liste sont stricts. Ils comprennent la participation à des activités criminelles telles que le recrutement d’enfants, les enlèvements et la violence sexuelle.
Les sanctions s’appliquent également à ceux qui soutiennent le trafic d’armes ou entravent l’acheminement de l’aide humanitaire. Cette approche vise à réduire l’impunité qui entoure les gangs, souvent soutenus par des élites politiques et économiques.
La situation en Haïti est alarmante, avec une escalade de la violence depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse en 2021. Environ 300 groupes criminels opèrent dans le pays, laissant plus de 2,7 millions de personnes sous leur contrôle.
Les gangs non seulement commettent des atrocités mais paralysent également les infrastructures essentielles, aggravant ainsi la crise humanitaire.
Les sanctions sont perçues comme une réponse nécessaire mais insuffisante sans une application rigoureuse. Les États membres sont appelés à respecter ces mesures et à renforcer leur mise en œuvre pour lutter efficacement contre les gangs et leurs soutiens. La communauté internationale doit également fournir un soutien aux forces de l’ordre haïtiennes pour restaurer l’ordre et la sécurité dans le pays.