Port-au-Prince sous tension : l’État tente de reprendre le contrôle

Port-au-Prince traverse une crise extrême, marquée par une montée sans précédent de la violence des gangs qui contrôlent désormais 85 à 90 % de la capitale.Ces groupes armés commettent des actes de pillage, d’incendie, de viols collectifs et de meurtres, provoquant des déplacements massifs de population et une catastrophe humanitaire. Plus de 78 500 personnes ont fui leur domicile au premier trimestre 2025, soit plus du double par rapport à l’an dernier.

Face à cette situation, l’État haïtien a décrété l’état d’urgence renouvelable dans le département de l’Ouest, incluant Port-au-Prince, et instauré un couvre-feu strict, espérant ainsi reprendre le contrôle de la situation. Les forces de l’ordre ont reçu l’ordre d’utiliser tous les moyens légaux pour faire respecter ces mesures et arrêter les contrevenants.

Malgré ces efforts, la police, appuyée par une mission internationale sous mandat de l’ONU, reste sous-équipée et en sous-effectif, peinant à contenir l’expansion des gangs.

La population, excédée, manifeste massivement contre l’insécurité et l’inaction de l’État, mais ces rassemblements dégénèrent souvent en affrontements violents avec la police et les gangs. Les services essentiels, y compris les hôpitaux, sont gravement perturbés : Médecins Sans Frontières a dû fermer deux centres médicaux à Port-au-Prince en raison de la violence.

290 Views

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Time limit exceeded. Please complete the captcha once again.