Le président dominicain Luis Abinader a annoncé 15 mesures strictes le 6 avril 2025 pour contrôler la migration haïtienne irrégulière, invoquant les crises sécuritaire, économique et environnementale en Haïti comme menace pour la stabilité de son pays.
Principales mesures annoncées
Renforcement militaire :
→ 1 500 soldats supplémentaires déployés à la frontière, s’ajoutant aux 9 500 militaires déjà présents.
→ Extension du mur frontalier de 13 km supplémentaires (portant sa longueur totale à 67 km).
→ Restructuration de la surveillance frontalière en 6 zones opérationnelles.
Réformes juridiques et administratives :
→ Projet de loi pour durcir les sanctions contre les fonctionnaires complices de trafic migratoire et les propriétaires logeant des sans-papiers.
→ Recrutement de 750 agents migratoires et création de bureaux de contrôle dans toutes les provinces.
→ Protocole sanitaire strict dans les hôpitaux publics dès le 21 avril : vérification d’identité et frais pour les sans-papiers.
Mesures socio-économiques :
→ « Dominicanisation de l’emploi » via des hausses de salaires et un fonds pour mécaniser l’agriculture.
→ Réorganisation des marchés frontaliers pour limiter l’installation de migrants.
→ Observatoire citoyen indépendant dirigé par Miguel Franjul pour superviser la politique migratoire.
Abinader a justifié ces mesures par la pression accrue sur les services publics dominicains (hôpitaux, écoles) et l’insécurité liée aux gangs haïtiens, qu’il a récemment classés comme « organisations terroristes ». Il a appelé la communauté internationale à assumer ses responsabilités face à l’effondrement d’Haïti.