» La Police Nationale d’Haïti est sur le point de perdre un tiers des policiers avec le programme » Humanitarian Parole » lancé par le gouvernement de Biden « , a déclaré le directeur de l’immigration, Jean Osselin Lambert, au journal Miami Herald.
Depuis l’annonce du programme du gouvernement de Biden le 5 janvier 2023 autorisant jusqu’à 30 000 migrants par mois en provenance d’Haïti, de Cuba, du Nicaragua et du Venezuela à entrer légalement dans le cadre d’un nouveau programme de libération conditionnelle, des milliers d’Haïtiens affluent vers les bureaux d’immigration à la recherche passeports afin d’être pris en considération pour le parrainage par la famille et les amis aux États-Unis.
Les lignes en Haïti sont si longues et désordonnées que les employés de la Direction de l’immigration et de l’émigration dans la capitale ne peuvent souvent même pas franchir la porte d’entrée, et les citoyens américains avec des enfants haïtiens adoptés se plaignent de ne pas trouver de rendez-vous pour demander les passeports nécessaires pour que leurs enfants viennent les rejoindre, dernière étape d’un processus déjà ardu.
Les membres de la PNH demandent des passeports pour eux-mêmes et leurs proches
Tant d’agents de la Police nationale d’Haïti demandent à partir que le chef du bureau de l’immigration a annoncé la semaine dernière un emplacement séparé réservé aux agents et à leurs familles pour déposer les demandes. « Nous sommes sur le point de perdre un tiers des policiers avec ce programme », a déclaré Lambert au journal Miami Herald.
Le responsable de l’immigration évoqué » le rythme auquel les membres de la PNH demandent des passeports pour eux-mêmes et leurs proches est tout simplement désastreux pour Haïti « . « Ce sont des dommages collatéraux totaux « , a-t-il dit.
Plus de 2000 haïtiens ont été autorisés à voyager vers les États-Unis pour le mois de janvier. Certains ont été autorisés au début du mois de février, d’autres sont sur la liste d’attente.
Soulignons que ces derniers jours l’insécurité gagne de l’ampleur dans le pays. Les bandits armés sèment la terreur dans la zone métropolitaine et ses environs ainsi que des villes de province. Ces derniers tuent, violent, enlèvent des gens entre autres. Personne ne semble être à l’abri. Les agents de la PNH qui ont pour mission de protéger et servir sont pour la plupart ciblés, ils ont été victimes à plusieurs reprises. Pour le début de cette année, une dizaine d’entre eux ont été assassinés par des bandits armés, certains corps n’ont même pas été récupérés par les autorités policières. Ils ont été humiliés et livrés aux chiens par les gangs.
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