Haïti-Violences : plusieurs zones de la capitale se sont réveillées sous tension ce mercredi. La circulation est au ralenti, des écoles et des entreprises gardent leurs portes fermées, notamment à Canapé-Vert et Lalue. Ce, après que les gangs criminels armés ont mené des attaques coordonnées, au cours de la soirée de mardi à mercredi, dans plusieurs coins de Port-au-Prince, dont Poupelard et Nazon, créant la panique à Christ-Roi, Delmas 30 et 32, Canapé-Vert entre autres. Les gangs continuent de priver la population de sa liberté. Face aux triomphes des caïds, plus d’un se questionne sur le statut actuel des opérations policières lancées au Bas-Delmas la semaine dernière
Les récentes escalades de violence ont également engendré un déplacement massif des populations. En seulement quelques jours, plus de 20 000 personnes ont été contraintes de fuir leurs foyers, cherchant refuge dans des zones moins touchées ou dans des camps temporaires. La situation humanitaire se dégrade rapidement, aggravée par l’incapacité des autorités à rétablir l’ordre et à protéger les civils face à l’emprise croissante des gangs.
Face à cette crise, les opérations policières lancées récemment au Bas-Delmas suscitent des interrogations quant à leur efficacité. Les promesses du nouveau gouvernement d’instaurer la sécurité et de restaurer l’ordre démocratique semblent encore éloignées, alors que la population continue de subir les conséquences d’une violence endémique qui menace de plonger le pays dans un chaos encore plus profond
