Ne jouissant plus de légitimité avec la caducité de l’accord du 3 avril 2024, jamais appliqué, le Conseil présidentiel de transition est frappé de nullité écrit le Rassemblement des démocrates nationaux progressistes dans une note datée du 6 avril 2025. « Il est temps de tourner la page », tonne le parti de feu professeur Leslie François Manigat.
La solution la plus adaptée présentement parait celle de confier le pouvoir à un juge issu de la Cour de Cassation comme président, accompagné d’un gouvernement sans Premier ministre, en vue de garantir une véritable transition politique peut-on encore lire dans cette prise de position du 6 avril.
Après avoir passé au peigne fin la conjoncture actuelle marquée par la terreur des gangs, la pauvreté extrême, la corruption à grande échelle impliquant des membres du collège présidentiel, le RDNP qualifie le CPT de « véritable association de malfaiteurs » incapable de conduire le pays vers les élections libres et transparentes tant attendues par la population.
Douze mois après l’instauration de cette forme de gouvernance transitoire, le bilan est accablant poursuit la note du parti en s’appuyant sur un ensemble de faits révoltants. « Des voyages luxueux aux frais de l’État, motivés plus par le plaisir personnel que par l’intérêt public, voire parfois sous prétexte d’intercessions auprès de la Vierge Notre Dame; Une succession de scandales de corruption impliquant tant le CPT que le gouvernement ; Un gaspillage éhonté des maigres ressources de l’État; Une vague de massacres à travers le pays, dont le nombre dépasse la douzaine ».
Le nombre de plus en plus croissant de territoires perdus de la république est caractéristique de l’incapacité des autorités à assurer la sécurité de la population mais le plus préoccupant pour le Rassemblement des démocrates nationaux progressistes reste les conflits internes qui minent l’appareil étatique, laissant une population démunie, livrée à l’arrogance criminelle de gangs qui agissent en toute impunité.
»Le RDNP estime que le pays est pris en otage par deux groupes de gangs, distincts uniquement par leurs méthodes: les gangs en cravate, installés au pouvoir, et ceux en « sapates », qui incendient la République »
