Lors de son intervention à la tribune des Nations Unies, Edgard Leblancle président du conseil, a réitéré la demande historique d’Haïti de voir la France restituer la somme exorbitante imposée au nouveau pays indépendant en 1825. Cette « rançon de l’indépendance », imposée par le roi Charles X, a pesé comme un boulet sur l’économie haïtienne pendant des décennies et a considérablement retardé son développement.
Cette demande, bien qu’elle ne soit pas nouvelle, fait partie d’un processus de réévaluation des héritages coloniaux à l’échelle mondiale. Les voix s’élèvent de plus en plus pour demander des compensations pour les injustices commises durant la période coloniale.
Cette somme, d’abord de 150 millions de francs-or, a été demandée par la France afin de compenser les pertes subies par les anciens colons français à la suite de la révolution haïtienne. Ce montant considérable a obligé Haïti à contracter des dettes considérables auprès de banques françaises et étrangères, une charge qui a été lourde pour le pays pendant plus d’un siècle.