Jean-Charles Moïse, leader de l’opposition haïtienne et chef du parti Platfom Pitit Desalin, fait un retour politique risqué face à une colère populaire intense sur le terrain. Depuis plusieurs années, il a été un acteur majeur des manifestations contre le gouvernement, notamment contre l’ancien président Jovenel Moïse, accusé de corruption et de mauvaise gestion économique, ce qui a provoqué une crise sociale profonde.
Après avoir intégré le Conseil présidentiel de Transition (CPT) en 2024, Moïse critique aujourd’hui la gestion de cette instance et menace de retirer son représentant, Emmanuel Vertilaire, si des mesures concrètes ne sont pas prises pour lutter contre l’insécurité et la mauvaise répartition des ressources. Il appelle à une mobilisation populaire renouvelée, dénonçant un « vaste complot » et la persistance de l’insécurité liée aux gangs armés, ce qui suscite des interrogations sur la cohérence de ses positions politiques.
La colère populaire à Port-au-Prince reste forte, avec des citoyens dénonçant l’inaction du gouvernement provisoire face à l’insécurité et à la détérioration des conditions de vie, ce qui alimente la tension sociale à laquelle Moïse s’oppose activement.