Incroyable mais vrai ! Alors que le Parlement haïtien ne fonctionne plus depuis plus de cinq ans, un montant de 3,5 milliards de gourdes vient d’être alloué à cette institution dans le budget rectificatif. Pourtant, aucun sénateur ni député n’y siège. Que se passe-t-il réellement ? Qui bénéficie de cet argent public ?
Selon des informations confirmées, plus de 4 000 employés continuent de recevoir des salaires réguliers au nom d’un Parlement inopérant. Des conseillers, chauffeurs, agents de sécurité, cadres administratifs et bien d’autres noms figurent toujours sur la liste de paie. Pourtant, aucun travail législatif n’est réalisé.
Et ce n’est pas tout ! Comme d’autres institutions publiques, le Parlement a quitté le bâtiment du Bicentenaire pour s’installer ailleurs, toujours aux frais de l’État. Malgré l’absence de séances, de lois votées ou de débats parlementaires, les charges continuent de s’accumuler : loyer, carburant, frais de fonctionnement, primes diverses…
Mais pourquoi financer une institution qui ne fonctionne pas ?
La question mérite d’être posée. Ce budget suscite l’indignation, mais aussi une réflexion profonde sur la gestion des finances publiques, la nécessité de réformes structurelles, et la transparence dans les dépenses de l’État.
Alors que le pays fait face à des défis majeurs — insécurité, inflation, système de santé fragile —, ce type de dépense alimente un débat légitime sur les priorités nationales