Au cours des dernières 48 heures, environ une centaine de membres de groupes armés auraient perdu la vie à Gran Ravine et Village de Dieu, à la suite d’opérations menées à l’aide de drones par la Police nationale d’Haïti (PNH). Selon Pierre Espérance, directeur exécutif du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), invité au Journal du matin sur RFM 104.9, 16 drones ont été déployés en début de semaine dans le cadre de cette stratégie visant à désorganiser les bases de groupes armés dans certains quartiers sensibles de Port-au-Prince. Depuis mars 2025, ces interventions auraient causé la mort de plus de 250 individus identifiés comme membres de gangs, avec plus de 300 blessés graves. Aucun cas de victime civile n’a été signalé jusqu’à présent, toujours selon les données fournies par le RNDDH.
Ces frappes ciblées s’inscrivent dans une approche plus large adoptée par la PNH, en collaboration avec les Forces armées d’Haïti et la Mission multinationale d’appui à la sécurité. Pierre Espérance appelle toutefois à une meilleure coordination entre ces entités pour accroître l’efficacité des opérations et prévenir tout risque de dommages collatéraux. Bien que les résultats indiquent une certaine réduction de la capacité opérationnelle des groupes armés, aucun chef de gang de premier plan n’a encore été appréhendé ou neutralisé, soulevant des interrogations quant à la portée durable de cette stratégie de sécurité.
