Le cri des soldats de la FAD’H : un malaise profond
Situation actuelle
Les soldats des Forces armées d’Haïti (FAD’H) dénoncent des conditions de travail très difficiles : matériel usé, manque d’assistance, absence de soutien après la mort d’un camarade à Kenscoff, et surtout, un sentiment d’indifférence de la part du ministre de la Défense, Jean Michel Moïse.
Ils réclament des équipements adaptés (véhicules blindés, primes de risques) et un minimum de respect pour pouvoir servir leur pays dignement, estimant que ce ne sont pas des luxes mais des nécessités vitales.
Réactions du ministère
Face à ces critiques, le ministre de la Défense a récemment annoncé un investissement de 7,4 milliards de gourdes sur six mois pour recruter de nouveaux soldats, moderniser les infrastructures militaires et acquérir des équipements.
Un nouveau centre de formation est en construction à Tabarre, et des partenariats internationaux (France, Taïwan, Émirats arabes unis) visent à renforcer la formation et l’équipement des troupes.
Le malaise persiste
Malgré ces annonces, la réalité sur le terrain reste tendue. Les soldats se sentent « parents pauvres » et exposés, avec peu de résultats concrets à court terme. La crise sécuritaire s’aggrave, le recrutement est difficile, et l’armée peine à augmenter ses effectifs dans un contexte d’insécurité et de départs massifs à l’étranger.
En résumé
- Les soldats de la FAD’H réclament plus de respect, de moyens et de soutien.
- Les conditions de travail restent précaires malgré des annonces d’investissements importants.
- Le sentiment d’abandon et l’indifférence ressentie après la mort d’un soldat aggravent la crise de confiance envers la hiérarchie politique et militaire.
- Le gouvernement promet des réformes et des moyens, mais les résultats tardent à se faire sentir sur le terrain.
« Nou pa mande liks, nou mande respè. »
Ce cri traduit le besoin urgent de reconnaissance et de conditions dignes pour les soldats qui risquent leur vie pour la nation.