Dans une vidéo énigmatique diffusée récemment, Dimitri Hérard, ancien responsable de la sécurité du Palais National et militaire expert actuellement en cavale, a déclaré sa détermination à « entrer dans la bataille pour libérer Haïti ». Cette annonce intervient dans un contexte de crise multidimensionnelle profonde, où l’insécurité gangrène le pays. Hérard n’a pas hésité à établir un parallèle entre sa démarche et celle des leaders militaires ayant pris le pouvoir par des coups d’État au Mali (Assimi Goïta), au Burkina Faso (Ibrahim Traoré) et au Niger (Abdourahamane Tiani), des figures qui ont promis de restaurer la sécurité et la souveraineté dans leurs nations respectives.
Cependant, l’émergence de Dimitri Hérard sur la scène publique soulève de vives interrogations. Fort de ses capacités militaires, pourrait-il réellement représenter une voie vers la renaissance d’Haïti, asphyxiée par la violence des gangs et l’absence d’autorité ? Une ombre plane néanmoins sur cette perspective : son implication présumée dans l’assassinat de l’ancien président Jovenel Moïse. Cette accusation pourrait s’avérer un obstacle majeur pour rallier l’opinion publique haïtienne, profondément divisée et traumatisée. La question de sa légitimité et de sa crédibilité reste donc entière dans un pays en quête désespérée de solutions.
