La situation politique en Haïti reste tendue et complexe, avec plusieurs développements récents qui illustrent les défis auxquels le gouvernement fait face.
Tensions au sein du gouvernement
Le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé, qui a pris ses fonctions en novembre 2024 après le limogeage controversé de son prédécesseur Garry Conille, fait face à des désaccords au sein du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) concernant sa volonté de licencier Rameau. Cette dissension interne souligne les difficultés persistantes dans la gestion du pays et la fragilité de la coalition au pouvoir.
Pressions judiciaires croissantes
La Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) a récemment émis 16 mandats de perquisition visant des personnalités de haut rang, dont d’anciens parlementaires, soupçonnées d’avoir des liens avec des gangs criminels. Parmi les personnes recherchées figurent :
- L’ex-sénateur Nenel Cassy
- L’ancien député Alfredo Antoine
Ces mandats mettent le gouvernement dans une position délicate, car ils visent des figures politiques influentes et soulèvent des questions sur la complicité potentielle de certains responsables avec des groupes armés.
Arrestations pour corruption
Parallèlement, les autorités haïtiennes ont procédé à l’arrestation de plusieurs hauts fonctionnaires actuels et anciens dans le cadre d’enquêtes anti-corruption :
- Jemley Marc Jean-Baptiste, ancien directeur général de l’Office National d’Assurance (ONA)
- Phanèse Laguerre, ancien coordinateur du Programme National de Cantines Scolaires (PNCS)
- Élionor Devallon, actuel directeur général du Fonds d’Assistance Sociale (CAS)
Ces arrestations s’inscrivent dans le cadre des efforts de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) pour assainir la gestion publique, mais elles ajoutent une pression supplémentaire sur un gouvernement déjà fragilisé.