La déclaration de Ghada Waly, directrice exécutive de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), concernant l’utilisation de l’industrie de l’anguille en Haïti pour blanchir de l’argent est exacte et a été faite lors de la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sur Haïti le mercredi 22 janvier 2025.
Détails de la déclaration
Lors de cette réunion cruciale, Ghada Waly a révélé que des personnalités politiques et économiques en Haïti utilisent l’industrie de l’anguille comme un moyen de blanchir les profits du trafic de drogue. Cette révélation met en lumière une nouvelle dimension du crime organisé dans le pays.
Contexte et implications
- Industrie de l’anguille: L’anguille est considérée comme un mets de luxe dans certains marchés internationaux, notamment au Japon et dans le nord-est des États-Unis, avec des prix pouvant atteindre 90 dollars par assiette.
- Blanchiment d’argent: L’ONUDC a souligné qu’il existe de nombreuses indications montrant que des acteurs politiques et économiques en Haïti utilisent cette industrie comme un canal pour laver de l’argent sale, principalement issu du trafic de drogue.
- Réseau criminel: L’ONUDC estime qu’un petit groupe d’individus, composé d’anciens militaires haïtiens, d’agents des forces de l’ordre, de membres du parlement et d’hommes d’affaires, conserve une influence considérable sur le trafic de drogue depuis les années 1980.
Cette déclaration s’inscrit dans un contexte plus large de crise sécuritaire en Haïti, où les gangs armés contrôlent une grande partie du territoire et où la violence a causé la mort de plus de 5 600 personnes en 2024.
