Jean Robert Casimir, un policier haïtien, a été arrêté aux États-Unis en décembre 2024 pour son implication dans un réseau de trafic d’armes. Il est accusé d’avoir introduit illégalement plus de 87 armes en Haïti, contribuant ainsi à l’escalade de la violence liée aux gangs dans le pays. Ce trafic d’armes est alimenté par une demande croissante, principalement en provenance des États-Unis, où les armes peuvent être acquises à bas prix et revendues à des prix exorbitants en Haïti.
La situation sécuritaire en Haïti est alarmante, avec des gangs qui contrôlent environ 85 % de la zone métropolitaine de Port-au-Prince. La violence a atteint des niveaux records, avec plus de 3 600 homicides et 1 100 enlèvements signalés entre janvier et juin 2024. Les gangs, qui se sont adaptés à la présence d’une force multinationale de soutien à la sécurité, utilisent des tactiques de plus en plus sophistiquées pour maintenir leur emprise sur le territoire.
Le rapport de l’ONU souligne que malgré un embargo sur les armes, le trafic ne faiblit pas. Les armes modernes, y compris des fusils d’assaut comme les AK-47 et AR-15, sont couramment introduites en contrebande depuis les États-Unis, aggravant ainsi la crise humanitaire et politique déjà présente dans le pays.