L’ex-Premier ministre haïtien Garry Conille, évincé le 10 novembre 2024 par le Conseil Présidentiel de Transition (CPT), conteste fermement cette révocation qu’il qualifie d’illégale, car selon lui, seul le Parlement peut destituer un Premier ministre, or il n’y a pas de Parlement en fonction actuellement. Conille multiplie les démarches auprès du Département d’État pour provoquer la dissolution pure et simple du CPT, qu’il juge responsable d’une gouvernance catastrophique durant ses 12 mois d’existence, et souhaite imposer une nouvelle gouvernance.
Cette tension est exacerbée par des différends entre Conille et le CPT, notamment sur la question d’un remaniement ministériel et la gestion d’un scandale de corruption impliquant trois conseillers-présidents du CPT, que Conille demande à écarter pour restaurer la crédibilité du pouvoir exécutif. Le limogeage de Conille a été perçu par certains observateurs, dont le Miami Herald, comme un coup d’État déguisé, le CPT ayant agi sans cadre légal clair et en concertation avec les forces de sécurité pour imposer son remplaçant.
Ainsi, Garry Conille prépare un retour explosif sur la scène politique haïtienne en s’opposant frontalement au CPT et en appelant à sa dissolution pour rétablir une gouvernance plus stable et légitime.
