Désarmement en Haïti : La CNDDR s’effondre, le gouvernement change de stratégie.La CNDDR paie le prix de ses liens avec les terroristes ?

Suite à la décision du Département d’État de déclarer les gangs « Viv Ansanm » et Gran Grif organisations terroristes, le gouvernement haïtien a dissous la Commission Nationale de Désarmement, Démantèlement et Réinsertion (CNDDR). Cette décision a été motivée par une perte de confiance envers la CNDDR, qui était soupçonnée de collusion avec les gangs et de manquements à l’impartialité et à l’intégrité.

Le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) a justifié cette dissolution par la nécessité de restaurer la confiance publique et d’initier une nouvelle approche dans la lutte contre la prolifération des armes. Le CPT prévoit de créer une nouvelle structure de désarmement plus crédible et efficace, en consultant divers acteurs clés, y compris la société civile.

Plusieurs facteurs ont contribué à cette décision :

  • Soupçons de collusion : La CNDDR était de plus en plus critiquée pour son inefficacité et sa proximité avec des factions armées. Des accusations de collusion directe entre certains membres de la Commission et des chefs de gangs ont alimenté la méfiance générale.
  • Perte de légitimité : La CNDDR a perdu sa légitimité en raison de soupçons de collusion avec les gangs, ce qui a conduit à sa dissolution par le CPT.
  • Nécessité d’une nouvelle approche : Le CPT a estimé qu’il était indispensable de mettre en place une nouvelle structure de désarmement à l’abri de tout soupçon et apte à répondre efficacement aux défis sécuritaires actuels.
  • Division au sein de la CNDDR : Des divisions internes existaient au sein de la CNDDR concernant les revendications des gangs armés, notamment en ce qui concerne l’amnistie et l’intégration des membres de gangs dans le gouvernement.
  • Contexte d’urgence sécuritaire : Haïti traverse une période d’insécurité croissante, avec des zones entières échappant au contrôle de l’État et livrées à des gangs armés. Les tentatives précédentes de désarmement ont échoué, minées par la corruption et le manque de coordination.

La dissolution de la CNDDR soulève des questions sur la future stratégie de désarmement et de réinsertion en Haïti.

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