Le représentant chinois au Conseil de sécurité des Nations Unies a vivement critiqué les États-Unis, les accusant d’être le « cerveau » derrière les problèmes actuels d’Haïti et de jouer le rôle de « leader de facto en matière de sécurité », tout en se dérobant à leurs responsabilités après avoir orchestré la transition politique du pays. Selon la Chine, la proximité géographique d’Haïti avec les États-Unis ne devrait pas être une malédiction pour la nation haïtienne.
Critiques sur la politique américaine envers Haïti
- La Chine reproche aux États-Unis d’imposer leur volonté à Haïti, notamment à travers des interventions répétées et le soutien à des gouvernements de transition jugés illégitimes.
- Pékin critique également les missions onusiennes passées, souvent soutenues par Washington, qui n’auraient abouti qu’à « chaos total et ressentiment du peuple haïtien ».
- Les États-Unis sont accusés de contourner le Conseil de sécurité pour imposer leurs objectifs sécuritaires en Haïti, notamment via la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS).
Tarifs douaniers et pression économique
La Chine dénonce l’imposition par les États-Unis d’un tarif de 10 % sur les produits haïtiens, estimant que cela aggrave la situation d’un pays déjà au bord de l’effondrement économique.
Position diplomatique de la Chine
La diplomatie chinoise met en avant le principe de non-ingérence et critique l’architecture asymétrique des relations internationales, où les priorités stratégiques américaines dominent les interventions en Haïti. Pékin appelle à un rôle plus important des États et organisations régionales caribéennes, jugés « mieux placés » pour aider Haïti.
Résumé
La Chine utilise la crise haïtienne pour dénoncer ce qu’elle considère comme l’ingérence et le double standard des États-Unis, tout en se positionnant comme défenseur de la souveraineté nationale et de la non-intervention.