Résumé des faits
La Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) a publié un rapport d’enquête révélant que Magalie Habitant, ex-directrice du Service métropolitain de collecte des résidus solides (SMCRS), a reconnu avoir servi d’intermédiaire entre un puissant homme d’affaires et des chefs de gangs armés en Haïti, notamment lorsque les camions de marchandises de cet entrepreneur étaient détournés par les gangs. Malgré l’importance de ce lien, la DCPJ a refusé de révéler l’identité de cet homme d’affaires dans son rapport.
Rôle de Magalie Habitant
- Magalie Habitant a admis avoir entretenu de très bonnes relations avec la quasi-totalité des chefs de gangs de la région métropolitaine de Port-au-Prince.
- Elle a été impliquée dans des transactions avec les gangs, y compris des transferts d’argent, des ventes de véhicules volés, et des achats de munitions via des intermédiaires comme l’ex-député Prophane Victor.
- Elle a reconnu avoir souvent servi d’intermédiaire pour un homme d’affaires dont le nom reste confidentiel, notamment pour négocier la restitution de camions détournés.
Accusations et poursuites
Le rapport de la DCPJ recommande des poursuites criminelles contre Magalie Habitant, l’ancien député Prophane Victor et d’autres personnes pour des faits graves :
Complicité d’assassinat, tentatives d’assassinat, vol à main armée, menaces de mort, incendies criminels, enlèvements contre rançon, détention illégale d’armes à feu et association de malfaiteurs.
Pourquoi le nom de l’homme d’affaires n’a pas été révélé
Le rapport de la DCPJ n’explique pas explicitement pourquoi le nom de l’homme d’affaires n’a pas été divulgué, mais il confirme que cette information a été volontairement retenue, malgré l’implication de cet individu dans des transactions avec les gangs.