Martine Moïse, ancienne Première dame d’Haïti, a appelé la population à manifester ce mercredi 16 avril pour dénoncer la recrudescence des violences dans le pays, exprimant sa solidarité avec les victimes de l’insécurité, notamment dans les quartiers de Solino, Delmas 30, Kenscoff et Mirebalais. Elle exhorte le gouvernement à assumer ses responsabilités, déclarant « Nou pa kapab ankò » (Nous n’en pouvons plus).
Cette mobilisation intervient dans un contexte de crise sécuritaire aiguë en Haïti, où l’État est décrit comme en plein effondrement, laissant le champ libre à la montée en puissance des gangs criminels, particulièrement à Port-au-Prince et dans ses environs.
Selon l’Église catholique et des organisations humanitaires, plus d’un million de personnes sont déplacées, et le nombre de victimes liées à la violence des gangs ne cesse d’augmenter. Les forces de l’ordre, sous-financées, peinent à contenir l’insécurité, et la population multiplie les appels à l’action et à la solidarité nationale.
L’appel de Martine Moïse s’inscrit donc dans une dynamique de protestation citoyenne face à l’aggravation de la crise humanitaire et sécuritaire, et reflète l’exaspération croissante de la société civile haïtienne.
